Portrait de David
Si vous trainez sur twitter, si vous aimez chausser vos baskets et en parler vous connaissez obligatoirement David, il est LA star de l'oiseau bleu, il a un blog déjanté, il est toujours de bons conseils, il aime courir avec le runcrew59 et même si là il est en pause, à cause d'une opération du genoux, il n'oublie pas d'être présent pour continuer à nous encourager! Je veux bien sûr parler du grand (oui oui j'ai bien dit grand), de l'unique, du fluorissime Daddy The Beat!!!
Pour commencer petite présentation rapide
Je m’appelle Daddy The Beat, personnage semi-fictif inspiré en partie d’un
film musical intitulé « Billie » (1965), dont la protagoniste,
incarnée par Patty Duke, est une jeune fille un peu garçon manqué qui parvient
à courir plus vite quand elle a une rythmique en tête.
J’écoute aussi beaucoup de musique lorsque je cours, ce qui me permet de
conjuguer deux de mes principales passions.
J’ai une trentaine d’années et j’habite dans l’agglomération lilloise. J’exerce
la profession de documentaliste-archiviste, accro à l’information, l’urbanisme…
J’ai pratiqué le tennis pendant 20 ans, le football, et d’autres sports de
façon épisodique comme le squash ou le kung fu. Je cours en parallèle depuis ma
majorité à peu près. Au départ, c’était un moyen d’avoir de la condition
physique pour les autres sports. C’est ensuite devenu un exutoire quand j’ai
débuté dans la vie professionnelle, voire un moyen de perdre du poids quand j’étais
trop concentré sur les chips ou que je voulais séduire Miss Camping en
vacances. Finalement, c’est devenu un mode de vie, un espace de liberté parce
que ça se pratique facilement, et la possibilité, par moment, d’être en
introspection pour commencer à résoudre un problème, stimuler mon imagination,
etc.
Quelques compétitions à ton actif ?
Je participe à des courses officielles régulièrement (beaucoup de 10km) mais
je les prépare rarement et je m’inscris le plus souvent au dernier moment. Je
tiens absolument à cette liberté. Donc je n’ai pas de carnet de résultats.
Je peux juste dire que j’ai couru une fois sous les 40mn au 10km, sur une
compétition du soir (comme par hasard). 3h57 au marathon de la Liberté à Caen,
1h31 au semi de Lille il y a quelques jours. J’ai couru le marathon de la Route
du Louvre aussi en touriste. J’ai terminé en 4h30 avec des crampes
intolérables. Quelques trails avec les copains dans ma région.
Le marathon de la Liberté. Initialement, je devais courir la Route du
Louvre mais un problème de genou a perturbé ma préparation. Je voulais
absolument rendre un hommage à ma mère décédée un an auparavant, si bien que
j’ai repris, me suis concocté une nouvelle préparation maison et j’ai trouvé
cette belle course quelques semaines plus tard. Au-delà de l’hommage à ma mère
et toute l’émotion, j’ai eu le sentiment de bien maîtriser ma course.
Mon père m’a accompagné, c’était un moment très particulier.
Une déception
Je n’en ai pas vraiment pour ce qui est des performances parce que je n’ai
pas trop d’objectifs. Plus qu’une progression, je tente surtout de mieux me
connaître. Je peux quand même évoquer le semi-marathon de Lille qui ne met pas
assez en valeur cette jolie ville.
Tenter d’en savoir plus sur moi, de fouiller dans mes souvenirs, retrouver
des sensations et des histoires avec les gens qui traversent mon existence.
J’aimerais aussi que ça soit culturel dans ma famille. Mon fils aime courir,
j’aimerais lui apprendre que l’objectif n’est pas d’arriver premier mais
d’apprendre sur lui-même avant tout.
Courir, c’est aussi mieux comprendre les gens. J’aime courir en collectif,
partager les mêmes sentiers, se perdre dans les mêmes champs, se prendre les
pieds entre les plantes dans les dunes… Partager le plaisir d’être dans la
nature. On peut dire que la course à pied m’a ouvert aux autres. La communauté
de runners est plus conviviale que les autres communautés que j’ai connues.
Le lieu idéal pour courir ?
Forêt, sentiers, plage, dunes, collines, villes, routes départementales.
Pas de lieu idéal, j’aime tout. J’aimerais courir à la montagne. Pas évident
dans le Nord. J’évite juste les parcs d’attractions, ça piétine trop.
J’envisage souvent l’idée de courir dans mon salon. Ça ne me parait pas
injouable.
Pas de toc avant une course. En revanche, j’en ai beaucoup pendant la
course : poser les pieds sur chaque trait blanc d’un passage piéton,
enjamber les plaques d’égout, poser le pied gauche en premier après une bordure
ou me fixer un nombre de pas entre deux repères sur le sol… Ça me fait faire
des détours souvent. Pas tellement pratique pour les chronos. Je chante dans ma
tête aussi.
Plutôt plan d'entrainement carré ou tout au feeling ?
J’ai couru deux marathons donc j’ai suivi deux plans d’entraînement. Et
encore pour le second, j’ai privilégié les sorties longues car je sentais que
mon corps avaient besoin d’encaisser beaucoup de kilomètres. Pour les autres
épreuves, c’est au feeling. Je travaille beaucoup mon endurance et je sais
qu’il faut que je bosse ma vitesse. Surtout, je ne veux pas me refuser le
plaisir d’une sortie même s’il y a une compétition le dimanche.
Par exemple, j’ai couru plus de 70km la semaine du marathon de la Liberté
dont une séance de 10km sur piste où j’ai couru mon meilleur temps de l’année. J’en
avais juste envie.
Une phrase ou une chanson que tu te répètes dans les
moments durs quand tu cours
Je me dis qu’il y a toujours pire souffrance. Et si j’y réfléchis bien, ce
n’est même pas de la souffrance que je suis en train de ressentir mais de la
fatigue. Mais j’avoue fredonner sans limite « It’s on you » de MC SAR
et The Real McCoy, pour les connaisseurs de vraie musique.
Un(e) sportif(ve) que tu admires
Les membres de ma famille qui ont pratiqué le foot et le tennis à un bon
niveau m’inspirent beaucoup.
Marie-José Pérec : je trouve que c’est une championne incroyable,
admirable et pathétique. J’ai vu un reportage sur elle récemment. Elle
retournait entre autres à Barcelone ou à Sydney. On comprenait bien ce qui peut
se passer dans la tête d’un champion à différents moments de sa vie, dans la
victoire ou dans la défaite. J’adore sa fragilité.
Il y a aussi Zinedine Zidane, que je trouve intelligent contrairement à
l’image qu’il donne. Dans son art, il possède de nombreuses capacités qui
définissent l’intelligence, comme le sens de l’anticipation,
de l’adaptation, la compréhension rapide de la situation dans laquelle il se
trouve ou la faculté à prendre la bonne décision, etc.
La sensation que tu as ressentie sur la ligne de
départ de ton 1er marathon ? Et sur la ligne
d’arrivée ?
Je ne me souviens pas de ça. La seule chose qui m’a marquée, c’est la bonne
ambiance. J’étais euphorique au départ, je regrettais de l’avoir été à
l’arrivée.
Un projet sportif pour la fin 2013 et déjà une
idée pour 2014 ?
Pour 2013, ce sera une opération du ménisque, de la rééducation et (si tout
va bien) quelques compétitions courtes où j’accompagnerai des proches
débutants.
Je veux courir deux ou trois marathons en 2014. Courir un maximum de
courses sur route et un peu plus de trails.
Je réfléchis aussi à traverser la France du Nord au Sud en passant par le
littoral. Ce serait ma deuxième petite aventure du genre.
Un dernier mot pour finir ?
J’aimerais juste savoir si pour toi, le fait que mon pyjama soit une tenue
de running, fluo qui plus est, et que je porte très souvent mes grolles de
trail au boulot, ça fait de moi « un kéké » ? Merci pour ton blog
de passionnée, rempli de belles photos. Et au plaisir de te rencontrer.
Mais non Daddy tu n'es pas un kéké, sur toi c'est "the way of life"! et je suis super jalouse de tes chaussettes roses fluo trop trop belles! j'espère bien te rencontrer un de ces quatre mais le noooooord c'est tellement loin....
Et puis n'oubliez pas lors de vos runs, vous amis connectés, #runfordaddyknee :)
Et puis n'oubliez pas lors de vos runs, vous amis connectés, #runfordaddyknee :)
Ah Daddy! "Running affectif" ça te va bien, j'aurais ajouté "et fluorescent" mais on le sait de toute façon. :D
RépondreSupprimerA part ça, j'aime bien ta philosophie de running. :)
Ahh sacré Daddy, il était temps que tu apparaisse sur cette page.
RépondreSupprimerBravo à tous les deux pour cette petite interview, de belles images, et un daddy qui reste fidèle à lui même..
J'aime beaucoup l'image avec les béquilles, ton short noir fait un peu l'effet rayman comme si t'avais pas de bassin ! Classe :)
Bon courage avec la rééducation ...
Merci encore pour ce portrait qui me met trop à mon avantage mais qui est était fort intéressant ! ;-)
RépondreSupprimerjoli portrait ... on découvre chaque jour un peu plus qui est Daddy The Beat et ça c'est sympa :)
RépondreSupprimerEt PAP va être ravi tu talonnes pas du tout .... preuve en photo ;)
Bonne récup d'opération ....
Carrément ! Même si la photo date de 2 ans et que depuis j'ai allongé les distances. Y'a de fortes chances pour que je talonne plus aujourd'hui.
SupprimerHum, je découvre avec effroi que je connais par cœur les paroles de "It's on you"... Sympa d'en savoir plus sur cette personnalité incontournable du running qui ne se prend pas au sérieux mais fait les choses avec sérieux ! Jalouse des chaussettes aussi :)
RépondreSupprimerJ'ai eu le plaisir de découvrir dans cet article le côté David de Daddy The Beat que je connais encore peu. Mais franchement ses valeurs sont fortes et correspondent bcp aux miennes, entre autre <<... l’objectif n’est pas d’arriver premier mais d’apprendre sur lui-même avant tout....>>.
RépondreSupprimerMerci bcp Mary pour ce portrait véritable.
Nixul
Hello,
RépondreSupprimerSuper portrait! Elle est bien sympa cette communauté de runners :)
Je souhaite un prompt rétablissement à Daddy que j'espère croisé un jour sur la distance mythique.
A+,
Mystinguett
mais daddy sans buff a-t-il la même coupe de cheveux que son avatar. Cet interview en répond par à cette question !
RépondreSupprimerJe veux les mêmes chaussettes!!!! Très sympa ce portrait, comme toujours!
RépondreSupprimerReflet fluo d'un personnage haut en couleur dont les tweet me font bien rire!! Fan!
Très joli portrait :) Un runner que j'ai plaisir à suivre sur la toile et Instagram!
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